Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume ! Cette prière est adressée à Jésus par l’un des deux malfaiteurs crucifiés à ses côtés. Il a pressenti comment Jésus règne : par l’amour qui triomphe du mal et de la mort.
Pour cet homme, que l’on appellera le bon larron, se réalise la parole prononcée solennellement par Jésus : Quand je serai élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes (Jn 12,32). Cette parole inspire la décoration marginale : sortant de l’ombre, des silhouettes se dirigent vers le Sauveur.

 

En ce temps-là, on venait de crucifier Jésus, et le peuple restait là à observer. Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient : « Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée,
en disant : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : « Celui-ci est le roi des Juifs. »
L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
Mais l’autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. »
Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »