A Nazareth, le chef de la synagogue, invite poliment Jésus à s’en aller, alors que les autres le menacent mais n’osent pas le frapper à cause du rayonnement de sa personne. Jésus, triste et silencieux, quitte la synagogue, – son église, sa paroisse – laissant en témoignage un vitrail du monastère de Géronde, celui du précieux sang coulant de son Cœur transpercé, signe de son amour.
Deux disciples de Jésus en sont les témoins. Leurs vêtements leur servent de voiles de prière. Jean écrase sur sa joue une larme. Plus tard, il dira : ll est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu (Jn 1,11).
Par ses lignes et ses couleurs, l’ornementation veut évoquer la violence.

 

En ce temps-là,
dans la synagogue de Nazareth,
après la lecture du livre d’Isaïe,
Jésus déclara :
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture
que vous venez d’entendre »
Tous lui rendaient témoignage
et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche.
Ils se disaient :
« N’est-ce pas là le fils de Joseph ? »
Mais il leur dit :
« Sûrement vous allez me citer le dicton :
‘Médecin, guéris-toi toi-même’,
et me dire :
‘Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm :
fais donc de même ici dans ton lieu d’origine !’ »
Puis il ajouta :
« Amen, je vous le dis :
aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays..
En vérité, je vous le dis :
Au temps du prophète Élie,
lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie,
et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre,
il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles,
mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon,
chez une veuve étrangère.
Au temps du prophète Élisée,
il y avait beaucoup de lépreux en Israël ;
et aucun d’eux n’a été purifié,
mais bien Naaman le Syrien. »

À ces mots, dans la synagogue,
tous devinrent furieux.
Ils se levèrent,
poussèrent Jésus hors de la ville,
et le menèrent jusqu’à un escarpement
de la colline où leur ville est construite,
pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d’eux,
allait son chemin.