Tout est en rouille et en brun, les teintes habituelles du vêtement des ascètes. Jésus était avec les bêtes sauvages. Cette cohabitation pacifique est annoncée par Isaïe (11, 6-8) comme un retour au paradis obtenu par une victoire sur le mal. Ici, le combat est également évoqué par des bêtes sauvages qui personnifient le mal, le Diable. Elles forment une redoutable coalition contre Jésus. Un signe de victoire : le dragon ailé sert… de lettrine au nom de Jésus ! Et pourquoi pas puisqu’il devra un jour se retirer en confessant : Jésus de Nazareth, je sais qui tu es : le Saint de Dieu (Mc 1,24). .
Le lion, au bas de la page, n’est pas ici le symbole traditionnel de l’évangéliste Marc, mais celui dont parle saint Pierre : Le diable, comme un lion rugissant, rôde, cherchant qui dévorer. Résistez-lui fermes dans la foi. (1 P 5,8).

Jésus venait d’être baptisé.
Aussitôt l’Esprit le pousse au désert
et, dans le désert,
il resta quarante jours,
tenté par Satan.
Il vivait parmi les bêtes sauvages,
et les anges le servaient.

Après l’arrestation de Jean,
Jésus partit pour la Galilée
proclamer l’Évangile de Dieu ;
il disait :
« Les temps sont accomplis :
le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous
et croyez à l’Évangile. »