C’est le deuxième récit de la multiplication des pains. L’évangéliste insiste sur l’abondance de pain et sur le soin avec lequel on recueille les restes. L’Eucharistie est le pain mis en réserve par le Christ pour nourrir les foules de tous les temps. Elle est la réalité dont le miracle accompli autrefois était la figure.
L’un des douze paniers remplis avec les restes du repas évoque ce miracle extraordinaire. Celui-ci ne doit pas faire oublier les merveilles que le Créateur accomplit en faisant germer les grains et croître les épis.
Cette multiplication s’est déroulée dans un lieu désert, figuré ici par la décoration marginale.


En ce temps-là, quand Jésus apprit la mort de Jean le Baptiste, il se retira et partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied.
En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades.
Le soir venu, les disciples s’approchèrent et lui dirent : « L’endroit est désert et l’heure est déjà avancée. Renvoie donc la foule : qu’ils aillent dans les villages s’acheter de la nourriture ! »
Mais Jésus leur dit : « Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Alors ils lui disent : « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. »
Jésus dit : « Apportez-les moi. »
Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule.
Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait douze paniers pleins.
Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants.