Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. Jésus répond à son interlocuteur en s’adressant à la foule… qui nous représente. Il met en pleine lumière ce qui oppose les deux frères : « l’âpreté au gain » née de la convoitise que les démons s’efforcent de stimuler par tous les moyens possibles. Ces serpents sont là, avec tous leurs contours que le Maître fait apparaître en pleine lumière.
L’ornementation est faite de tout ce que possède l’homme riche et qui lui permet d’envisager l’avenir avec une folle assurance : orge, avoine, blé. Illusions ! C’est pourquoi les couleurs sont ternes.

 

En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. »
Jésus lui répondit : « Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? »
Puis, s’adressant à tous : « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. »
Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté.
Il se demandait : “Que vais-je faire ? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.”
Puis il se dit : “Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens.
Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.”
Mais Dieu lui dit : “Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?”
Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. »