Pourquoi as-tu douté ? Surgi de la nuit et de la tempête, voici Jésus, vêtu de lin et d’un manteau rouge manifestant sa dignité : Dieu et Roi. Son amour le fait bondir sur les profondeurs marines pour rejoindre les siens.
Il tend la main droite à Pierre. Tu m’as saisi par la main droite (Ps 73,23), alors que sa gauche lui révèle son manque de foi. Je fais revenir des abîmes de la mer (Ps 68,23). Malgré les flots qui débordent sur la lettrine et veulent le submerger, Pierre a su faire confiance à Jésus, il en est récompensé. Il me prit, me tira des grandes eaux (Ps 18,17).
Flux et reflux de la mer, foi et doutes, tentations et combats, prières et confiance, forment la décoration marginale.

Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules.
Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul.
La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.
Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer.
En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.
Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »
Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. »
Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus.
Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! »
Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba.
Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »